Principaux enseignements de l'étude
Le programme "Réinventons le commerce" initié par le Conseil régional des Pays de la Loire, en partenariat avec les CCI, a mis l’accent cette année sur la logistique liée au commerce numérique. 300 e-commerçants de la région ont été interrogés afin de mieux connaître leur organisation logistique. Parallèlement, une étude a été réalisée auprès de 180 points relais. En voici les principaux enseignements.
Focus sur l'activité des points relais
Les professionnels proposant la prestation point relais sont en large majorité des commerces de proximité (- de 300 m²) dont l’organisation est indépendante (77 %). Si ce service est proposé en moyenne depuis six ans, un quart des points relais a une ancienneté de 10 ans et plus.
Les points relais de la région Pays de la Loire dépendent pour la plupart d’un seul réseau. Pickup, filiale de La Poste, est le réseau le plus représenté (43 % des répondants). Les autres enseignes présentes sont Mondial Relay (34 %), Relais Colis (18 %) et UPS (13 %).
Selon les professionnels, l’activité point relais présente l’avantage de générer du trafic supplémentaire, de renforcer la notoriété du magasin et d’augmenter le chiffre d’affaires (pour 63 % des professionnels, l’activité point relais génère des achats complémentaires en magasin).
En revanche, le partenariat noué avec les enseignes est peu rémunérateur (environ 30 à 50 centimes en moyenne par commande). Les difficultés à stocker l’ensemble des colis, mais également les perturbations au quotidien dans la gestion de la relation client (activité chronophage, flux importants aux heures de pointe) constituent les principaux freins et seront les enjeux de demain avec le développement du e-commerce qui va se poursuivre. Plus de 4 points relais sur 10 doivent se résoudre à stocker leurs cartons au sein même du magasin. Le volume de colis au quotidien peut en effet être important : 41 % des commerces en gèrent a minima 50 par jour, que ce soit l’envoi, la livraison au client ou à l’inverse le retour.
L’immense majorité des professionnels (89 %) entend poursuivre l’activité point relais. L’impact de la Covid-19 sur les habitudes d’achat en ligne les a sans doute confortés dans cette volonté manifeste de prolonger de nouveau ce service. Celui-ci représente de surcroît un véritable enjeu sur la visibilité et le chiffre d’affaires du point de vente.
Les éléments clés de l'enquête e-commerçants
De l'enquête régionale portant sur la digitalisation des commerces réalisée auprès d'un échantillon de 300 professionnels, il ressort que :
43 % des commerçants de l'échantillon pratiquent la vente en ligne depuis deux ans voire moins.
67 % des professionnels utilisent leur propre site web pour la vente en ligne.
Pour 3 e-commerçants sur 4, la vente en ligne représente moins de 10 % du chiffre d'affaires.
73 % des professionnels n'envoient que deux colis maximum par jour.
71 % des e-commerces utilisent le retrait en magasin pour les livraisons. Pour 69 %, il s'agit de la livraison à domicile.
41 % des points de vente faisant de la vente en ligne proposent la livraison gratuite.
46 % des professionnels font appel à des transporteurs. Pour les autres, la logistique d'envoi est internalisée.
Pour deux commerçants sur trois, la gestion des commandes mobilise moins de 30 minutes par jour.
13 % des dirigeants ont revu leur organisation RH pour répondre aux besoins de la vente en ligne.
7 % des établissements ont augmenté leur surface de stockage depuis qu'ils font de la vente en ligne.
66 % des professionnels ne font état d'aucune difficulté dans la gestion quotidienne de la vente en ligne.
86 % des e-commerçants considèrent la vente en ligne comme plutôt rentable.